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À perdre la raison (2011) de Joachim Lafosse
Mounir propose à Murielle de
l’épouser. Mais Mounir est très dépendant du docteur Pinget qui ne semble pas
approuver le mariage. Cependant, c’est lui qui en paie les frais, ainsi que le
voyage de noces auquel il participe.
Puis, Murielle a un enfant,
puis un deuxième. Le couple vit toujours chez le bon docteur qui régente leurs
vies. Au quatrième enfant, toute la « famille » décide de déménager
(avec le bon docteur Pinget) et l’équilibre mental de Murielle commence à
vaciller.
Vu autrement : une
petite pute marocaine épouse une gourdiflotte qu’il baise alors que son
micheton (à lui), pervers narcissique dominateur homosexuel (probablement
refoulé, mais ça, on n'arrive jamais à le savoir vraiment) est bien décidé à
« diriger » toute la famille. Il va réussir puisque la greluche est
parfaitement idiote et que le giton (naturellement) marocain (vous savez, ces
gens-là, hein ! ...) n’aimerait pas du tout que le micheton « cesse
ses paiements ». Ne vous méprenez pas : ici, les putes sont toutes masculines !
Il est des mots que je n’aime pas utiliser, mais
dans certains cas je n’en vois pas d’autres : ce film est malsain. Aucune
empathie ne se dégage des personnages. Même les enfants sont antipathiques.
Il semble que Joachim Lafosse, jeune cinéaste
probablement encarté (une fois de plus la critique hexago-bobo s’est
pâmée !), ait voulu faire un film « dérangeant ». C’est
effectivement un film dérangeant parce que c’est mauvais. Le seul personnage
qui attire un semblant de sympathie, c’est la mère de la pute marocaine (je
devrais dire des putes, car, avec le frère, il semble que ce soit très répandu
dans la famille).
Les personnages secondaires (à part cette vieille
dame) sont bâclés, taillés à coups de serpe. La sœur de Mounir est à peine
évoquée, son frère est une pute comme lui et aussi peu intéressant que lui,
mais en un peu moins doué (eh, oui ! Le tapin, c’est comme le reste :
il y a les formules 1 et il y a les vélos !).
Le scénario est tronçonné en toutes petites scènes
qui font avancer l’histoire au petit bonheur et permettent (ou croient
permettre) de masquer l’indigence du propos et de l’entreprise, il fait évolué
des pantins ridicules qui n’ont même pas l’excuse de la vraisemblance.
Voir cette pauvre conne qui sait, depuis le départ,
que tout ça est très mal parti pour une petite gouape à laquelle elle ne semble
pas porter un amour excessif (on a même l’impression qu’elle en a peur dès le
début), rester tout de même, ne pas s’enfuir, épouser la pute et se faire
engrosser, non pas une fois, mais quatre fois, bref la voir subir passivement
un destin de victime qu’on a quand même envie de latter peut vous coller la
nausée.
Il y a un autre personnage laissé pour compte, c’est
la sœur de la gourdiflotte (décidément, le film n’aime pas les
sœurs !) : mauvaise, langue de pute, elle titille le docteur là où ça
fait mal (sa vie sexuelle). Bien entendu, elle ne sera plus personæ grata
jusqu’à ce qu’elle épouse l’autre pute, frère du premier, pour qu’il obtienne
son permis de séjour (ce que la virago a accepté… on ne sait vraiment pas
pourquoi).
Pour ce qui est de l’interprétation, c’est une
catastrophe : Niels Arestrup dirige tout son petit monde en faisant des
moues de vieille pucelle, Tahar Rahim (dont je n’ai jamais compris le double
César) fait la pute (sans talent) et Emilie Dequenne fait la gueule avant de
faire le zombie ; c’est ce qu’on lui demande et elle le fait plutôt bien.
Mais quelle utilité ?
La question se pose du reste pour toute l’entreprise
qui se résume à un film à fuir.
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