mercredi 6 mai 2020

À perdre la raison


Affiche du film À perdre la raison - Affiche 2 sur 2 - AlloCiné˜ ⬤
À perdre la raison (2011) de Joachim Lafosse
 Mounir propose à Murielle de l’épouser. Mais Mounir est très dépendant du docteur Pinget qui ne semble pas approuver le mariage. Cependant, c’est lui qui en paie les frais, ainsi que le voyage de noces auquel il participe.

Puis, Murielle a un enfant, puis un deuxième. Le couple vit toujours chez le bon docteur qui régente leurs vies. Au quatrième enfant, toute la « famille » décide de déménager (avec le bon docteur Pinget) et l’équilibre mental de Murielle commence à vaciller.
Vu autrement : une petite pute marocaine épouse une gourdiflotte qu’il baise alors que son micheton (à lui), pervers narcissique dominateur homosexuel (probablement refoulé, mais ça, on n'arrive jamais à le savoir vraiment) est bien décidé à « diriger » toute la famille. Il va réussir puisque la greluche est parfaitement idiote et que le giton (naturellement) marocain (vous savez, ces gens-là, hein ! ...) n’aimerait pas du tout que le micheton « cesse ses paiements ». Ne vous méprenez pas : ici, les putes sont toutes masculines !
Il est des mots que je n’aime pas utiliser, mais dans certains cas je n’en vois pas d’autres : ce film est malsain. Aucune empathie ne se dégage des personnages. Même les enfants sont antipathiques.
Il semble que Joachim Lafosse, jeune cinéaste probablement encarté (une fois de plus la critique hexago-bobo s’est pâmée !), ait voulu faire un film « dérangeant ». C’est effectivement un film dérangeant parce que c’est mauvais. Le seul personnage qui attire un semblant de sympathie, c’est la mère de la pute marocaine (je devrais dire des putes, car, avec le frère, il semble que ce soit très répandu dans la famille).
Les personnages secondaires (à part cette vieille dame) sont bâclés, taillés à coups de serpe. La sœur de Mounir est à peine évoquée, son frère est une pute comme lui et aussi peu intéressant que lui, mais en un peu moins doué (eh, oui ! Le tapin, c’est comme le reste : il y a les formules 1 et il y a les vélos !).
Le scénario est tronçonné en toutes petites scènes qui font avancer l’histoire au petit bonheur et permettent (ou croient permettre) de masquer l’indigence du propos et de l’entreprise, il fait évolué des pantins ridicules qui n’ont même pas l’excuse de la vraisemblance.
Voir cette pauvre conne qui sait, depuis le départ, que tout ça est très mal parti pour une petite gouape à laquelle elle ne semble pas porter un amour excessif (on a même l’impression qu’elle en a peur dès le début), rester tout de même, ne pas s’enfuir, épouser la pute et se faire engrosser, non pas une fois, mais quatre fois, bref la voir subir passivement un destin de victime qu’on a quand même envie de latter peut vous coller la nausée.
Il y a un autre personnage laissé pour compte, c’est la sœur de la gourdiflotte (décidément, le film n’aime pas les sœurs !) : mauvaise, langue de pute, elle titille le docteur là où ça fait mal (sa vie sexuelle). Bien entendu, elle ne sera plus personæ grata jusqu’à ce qu’elle épouse l’autre pute, frère du premier, pour qu’il obtienne son permis de séjour (ce que la virago a accepté… on ne sait vraiment pas pourquoi).
Pour ce qui est de l’interprétation, c’est une catastrophe : Niels Arestrup dirige tout son petit monde en faisant des moues de vieille pucelle, Tahar Rahim (dont je n’ai jamais compris le double César) fait la pute (sans talent) et Emilie Dequenne fait la gueule avant de faire le zombie ; c’est ce qu’on lui demande et elle le fait plutôt bien. Mais quelle utilité ?
La question se pose du reste pour toute l’entreprise qui se résume à un film à fuir.

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