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Belphégor,
le fantôme du Louvre (2001) de Jean-Paul Salomé
En 1935, le professeur
Desfontaines trouve une momie qu’il cherchait depuis toujours. Dans le bateau
qui ramène l’équipe en Europe, tout le monde est tué.
54 ans
plus tard, le Louvre est un immense chantier : les travaux de construction
de la pyramide ébranlent tout le quartier.
Dans
l’appartement que Liza occupe avec sa grand-mère, les tremblements et les
coupures d’électricité sont fréquents. C’est ainsi que Martin, jeune
électricien, vient opérer un dépannage le jour même de la mort de la grand-mère
de Liza.
Au Louvre, la momie
découverte par le professeur Desfontaines est trouvée dans une réserve mise à
jour par les travaux. Glenda, une égyptologue, commence à travailler sur la
momie.
En 1964, la France entière fut scotchée
quatre samedis de suite devant son poste de télévision dont la chaîne unique
diffusait l’adaptation d’un roman d’Arthur Bernède. En fait, Claude Barma, le
réalisateur, espérait faire un gros succès avec le remake d’un film muet réalisé par Henri Desfontaines en
1926 qui avait eu un certain retentissement. Le pari fut tenu. Juliette Gréco,
François Chaumette, Sylvie et René Dary furent les stars de ce téléfilm qui
révélait deux débutants, Christine Delaroche et Yves Rénier. Rediffusé un
nombre incalculable de fois, Belphégor jouit depuis quarante ans
d’un succès inoxydable.
Depuis
quelques années, les séries télé américaines ont fait l’objet d’adaptations
cinématographiques qui ont connu des fortunes diverses. En 2000, la France prend la mode en
marche et décide de se lancer dans l’aventure. Tout naturellement, elle
inaugure la série avec Belphégor qui aura un certain succès au box office
malgré des critiques réservées. La tentative suivante, ce sera Vidocq,
carrément descendu en flèche par la critique et boudé par le public.
Pour ce qui
est du film de Jean-Paul Salomé, le résultat est mitigé : si
l’interprétation (Sophie Marceau, Michel Serrault, Patachou, Julie Christie,
Jean-Pierre Balmer) est excellente, la réalisation, vive par ailleurs, fait un
peu trop appel aux effets spéciaux à la mode et le scénario est beaucoup plus
confus que celui de Claude Barma.
Salomé rend
hommage à ce dernier dans une séquence tournée en noir et blanc située en 1963
et évoquant l’ambiance du téléfilm et dans l’apparition fugitive de Juliette
Gréco dans le cimetière alors que Liza vient se recueillir sur la tombe de sa
grand-mère.
Il rend
également hommage au premier réalisateur, celui de 1927, en nommant le
scientifique « qui est à l’origine de tout », le professeur
Desfontaines.
Dans l’ensemble,
tout cela se laisse regarder sans déplaisir et sans passion excessive.
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