mercredi 20 mai 2020

Belphégor, le fantôme du Louvre

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Belphégor, le fantôme du Louvre de Jean-Paul Salomé (2001) - UniFrance **
Belphégor, le fantôme du Louvre (2001) de Jean-Paul Salomé

En 1935, le professeur Desfontaines trouve une momie qu’il cherchait depuis toujours. Dans le bateau qui ramène l’équipe en Europe, tout le monde est tué.
54 ans plus tard, le Louvre est un immense chantier : les travaux de construction de la pyramide ébranlent tout le quartier.
Dans l’appartement que Liza occupe avec sa grand-mère, les tremblements et les coupures d’électricité sont fréquents. C’est ainsi que Martin, jeune électricien, vient opérer un dépannage le jour même de la mort de la grand-mère de Liza.
Au Louvre, la momie découverte par le professeur Desfontaines est trouvée dans une réserve mise à jour par les travaux. Glenda, une égyptologue, commence à travailler sur la momie.

En 1964, la France entière fut scotchée quatre samedis de suite devant son poste de télévision dont la chaîne unique diffusait l’adaptation d’un roman d’Arthur Bernède. En fait, Claude Barma, le réalisateur, espérait faire un gros succès avec le remake d’un film muet réalisé par Henri Desfontaines en 1926 qui avait eu un certain retentissement. Le pari fut tenu. Juliette Gréco, François Chaumette, Sylvie et René Dary furent les stars de ce téléfilm qui révélait deux débutants, Christine Delaroche et Yves Rénier. Rediffusé un nombre incalculable de fois, Belphégor jouit depuis quarante ans d’un succès inoxydable.
Depuis quelques années, les séries télé américaines ont fait l’objet d’adaptations cinématographiques qui ont connu des fortunes diverses. En 2000, la France prend la mode en marche et décide de se lancer dans l’aventure. Tout naturellement, elle inaugure la série avec Belphégor qui aura un certain succès au box office malgré des critiques réservées. La tentative suivante, ce sera Vidocq, carrément descendu en flèche par la critique et boudé par le public.
Pour ce qui est du film de Jean-Paul Salomé, le résultat est mitigé : si l’interprétation (Sophie Marceau, Michel Serrault, Patachou, Julie Christie, Jean-Pierre Balmer) est excellente, la réalisation, vive par ailleurs, fait un peu trop appel aux effets spéciaux à la mode et le scénario est beaucoup plus confus que celui de Claude Barma.
Salomé rend hommage à ce dernier dans une séquence tournée en noir et blanc située en 1963 et évoquant l’ambiance du téléfilm et dans l’apparition fugitive de Juliette Gréco dans le cimetière alors que Liza vient se recueillir sur la tombe de sa grand-mère.
Il rend également hommage au premier réalisateur, celui de 1927, en nommant le scientifique « qui est à l’origine de tout », le professeur Desfontaines.
Dans l’ensemble, tout cela se laisse regarder sans déplaisir et sans passion excessive.

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