Zanan-e Bedun-e Mardan (Women Without Men) de Shinin Neshat (2009)
Téhéran 1953. alors que les Britanniques ont
organisé un blockus pour empêcher les Iraniens d’exporter leur pétrole, les
Américains fomentent un coup d’état militaire pour renverser le gouvernement
Mossadegh qui avait nationalisé le pétrole iranien et replacer le Shah sur le
trône d’Iran.
Munis écoute les
nouvelles toute la journée à la radio, ce que lui reproche son frère qui essaie
de la marier. Mais Munis refuse tous les prétendants.
Sa jeune amie Faezeh,
amoureuse de son frère, est présente lorsque Munis se tue en tombant du toit.
Zarin est pensionnaire
d’un bordel : d’une maigreur extrème, elle semble malade.
Fakhri est l’épouse d’un
général, mais elle ne supporte plus son mari. Elle achète un domaine en dehors
de la ville.
Faezeh, après avoir été
violé, se réfugie chez Fakhri ainsi que Zarin.
Munis (ou son fantôme?) aide
les communistes dans leur combat.
Le film est d’une très
grande beauté : dans un scope très inspiré et des couleurs qui évoquent celles
de Une journée particulière de Scola, il alterne la beauté des visages à celle
de la nature.
Mais « Qui trop embrasse mal étreint » dit la sagesse des
nations. Neshat cherche la beauté formelle et l’onirisme qui sont parfaitement
compatibles mais veut les replacer au milieu d’un réalisme historique qui, lui,
se dilue très mal dans cette tentative de cinéma poétique.
Il reste un très beau film, mais tout de même un tout
petit peu ennuyeux.
Le réalisme poétique persan n’est pas encore né au
cinéma. Dommage que cette tentative n’ait pas abouti.
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