La Femme aux araignées

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Spider Woman (La Femme aux araignées) de Roy William Neill (1943)

Une vague de suicides inexplicables frappe Londres.

Mais Sherlock Holmes en vacances en Écosse avec Watson ne veut pas entendre parler. À la suite d’un malaise, il tombe d’une falaise et on ne retrouve pas son corps.

En réalité, il n’est pas mort et se fait passer pour un militaire indien à la retraite pour se rapprocher de la bande dirigée par la vénéneuse Adrea Spedding.

Aussi vénéneuse que l’araignée qui semble être à l’origine des suicides londoniens.

À partir du troisième film de la série des Sherlock Holmes avec Basil Rathbone, c’est-à-dire du passage de la Fox à la Universal, l’histoire n’est plus contemporaine de Conan Doyle, mais elle se situe l’année de sa réalisation, entre 1941 et 1946.

Dans la plupart de ces films, Sherlock lutte contre les nazis dans des histoires originales. Dans les autres, il s’agit d’adaptations de nouvelles de Conan Doyle, vaguement modernisés.

Ici, il n’est pas question de nazis, mais le scénario n’est pas non plus directement adapté de Conan Doyle, même si certains détails sont « pris » dans des nouvelles « holmesiennes », comme la mort de Holmes dans des chutes en Écosse (qui rappelle les chutes de Reichenbach en Suisse) et l’utilisation d’un pygmée par les « méchants » comme dans Le Signe des quatre.

La bonne surprise dans ce film-ci, c’est la présence de la vénéneuse et fascinante Gale Sondergaard, cette Femme aux araignées, une comédienne « blacklistée » sous McCarthy, épouse d’Herbert J. Bibermann, le réalisateur du Sel de la terre et l’un des « Hollywood Ten ».

Cet « opus 7 » (ou 5 si on ne considère que les films Universal) fait plutôt partie des « pas trop mauvais » de la série.

C’est bien réalisé, sans génie excessif et le scénario est totalement courant, très conforme aux séries B lambda de l’époque. Après tout, on n’est jamais allé reprocher à une épisode de série (si bonne soit-elle) un scénario trop facile !