samedi 2 mai 2020

Le Jour et la nuit


Critique du film Le jour et la nuit - AlloCiné💣
Le Jour et la nuit (1997) de Bernard-Henri Levy

Le producteur Filippi, accompagné de l’actrice Laure, arrive dans une très belle hacienda perdue au fin fond du Mexique où s’est réfugié Alexandre, il y a dix ans. Alexandre est un grand romancier très vieillissant. Il a une femme très jeune, Ariane, et il est entouré d’un secrétaire très lucide, Lucien, d’un chef de guérilla très révolutionnaire et très recherché, Cristobal, d’un jeune scientifique très raté, mais très queutard, Carlo, et d’une vieille Américaine très mystérieuse, Sonia.

Filippi est venu pour obtenir d’Alexandre son autorisation et sa participation à l’adaptation d’un de ses romans. Ces nouveaux venus très embarrassants vont réveiller des passions très vieilles et très exacerbées qui nous laissent très perplexes.
C’est grand, c’est pur, c’est sain, c’est bon de rire ! Bien sûr, quand on regarde le premier film de Bernard Henri-Levy, c’est dans l’intention parfaitement assumée et pieusement avouée de s’en payer une tranche. Mais on ne s’attend quand même pas à ce que la tranche soit si épaisse !
Delon fait du Delon, Maurice Jarre fait du Jean-Michel Jarre, Karl Zéro fait du Karl Zéro, Lauren Bacall fait du sous-Lauren Bacall, Kalfon fait du Kalfon, Beauvois fait la gueule et Arielle Dombasle fait le merlu ; le scénario ressemble à du sous-Malcolm Lowry revu et corrigé par Philippe Clair.
Quant à la mise en scène du maître, ampoulée, ronflante, prétentieuse et maladroite, elle défie toute analyse. On croyait Lauren Bacall parfaitement francophone. Alors comment a-t-elle pu dire oui à ce scénario ? Marianne Denicourt, elle, n’a même pas l’excuse de la barrière linguistique.
Bref, un seul qualificatif vous saute à la figure à la vision de « ça » : grotesque !
Addenda : Quelques onze années après cette note dans laquelle on pouvait percevoir la fascination que l’unique œuvre cinématographique de BHL exerce sur moi, la grande AD (épouse de l’icelui, épouse qui n’est pas Alain Delon) était l’unique nommée pour le « Gérard de l’actrice dont le mari s’est tellement couvert de ridicule que ses réseaux ne lui permettent plus le moindre rôle, pas même un tapin dans un  film de Lagaf’ » pour son rôle dans… rien (ce qui est assez logique). Mais on sent bien une référence à l’œuvre précitée. Rendons-lui un hommage vibrant…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire