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Le Jour et la nuit (1997) de Bernard-Henri Levy
Le
producteur Filippi, accompagné de l’actrice Laure, arrive dans une très belle
hacienda perdue au fin fond du Mexique où s’est réfugié Alexandre, il y a dix
ans. Alexandre est un grand romancier très vieillissant. Il a une femme très
jeune, Ariane, et il est entouré d’un secrétaire très lucide, Lucien, d’un chef
de guérilla très révolutionnaire et très recherché, Cristobal, d’un jeune
scientifique très raté, mais très queutard, Carlo, et d’une vieille Américaine
très mystérieuse, Sonia.
Filippi est venu pour obtenir
d’Alexandre son autorisation et sa participation à l’adaptation d’un de ses
romans. Ces nouveaux venus très embarrassants vont réveiller des passions très
vieilles et très exacerbées qui nous laissent très perplexes.
C’est
grand, c’est pur, c’est sain, c’est bon de rire ! Bien sûr, quand on
regarde le premier film de Bernard Henri-Levy, c’est dans l’intention
parfaitement assumée et pieusement avouée de s’en payer une tranche. Mais on ne
s’attend quand même pas à ce que la tranche soit si épaisse !
Delon fait
du Delon, Maurice Jarre fait du Jean-Michel Jarre, Karl Zéro fait du Karl Zéro,
Lauren Bacall fait du sous-Lauren Bacall, Kalfon fait du Kalfon, Beauvois fait
la gueule et Arielle Dombasle fait le merlu ; le scénario ressemble à du
sous-Malcolm Lowry revu et corrigé par Philippe Clair.
Quant à la
mise en scène du maître, ampoulée, ronflante, prétentieuse et maladroite, elle
défie toute analyse. On croyait Lauren Bacall parfaitement francophone. Alors
comment a-t-elle pu dire oui à ce scénario ? Marianne Denicourt, elle, n’a
même pas l’excuse de la barrière linguistique.
Bref, un seul qualificatif vous
saute à la figure à la vision de « ça » : grotesque !
Addenda : Quelques onze années après cette note dans laquelle
on pouvait percevoir la fascination que l’unique œuvre cinématographique de BHL
exerce sur moi, la grande AD (épouse de l’icelui, épouse qui n’est pas Alain Delon) était l’unique nommée pour le « Gérard de l’actrice dont le mari
s’est tellement couvert de ridicule que ses réseaux ne lui permettent plus le
moindre rôle, pas même un tapin dans un film de Lagaf’ » pour son rôle dans…
rien (ce qui est assez logique). Mais on sent bien une référence à l’œuvre
précitée. Rendons-lui un hommage vibrant…
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