samedi 30 mai 2020

La Maison du docteur Edwardes


La maison du docteur Edwardes - la critique du film ** & ***
Spellbound (La Maison du docteur Edwardes) d'Alfred Hitchcock (1945)

Constance Petersen est psychiatre-psychanalyste dans la clinique Green Manors dont le patron, le docteur Mutchinson vient d'être mis à la retraite. Tout le personnel attend le nouveau patron, le docteur Edwardes, psychiatre fameux et auteur d'un livre de référence sur le complexe de culpabilité.

Lorsque Constance lui parle de son livre, le docteur Edwardes ne semble pas très à son aise. Méfiante, Constance commence à enquêter sur le nouvel arrivant et découvre assez rapidement qu'il n'est pas le docteur Edwardes. De plus, il a des réactions étranges dans certaines circonstances et semble souffrir d'une phobie face à tout ce qui ressemble à des rayures.
16 janvier 2001
Ça reste un film amusant où on retrouve les qualités qui ont fait le succès d'Hitchcock et les nombreux défauts qu'il n'est pas de bon ton de mentionner, mais qui sont bien réels.
Les comédiens sont bons, l'action menée sans temps mort : la séquence du rêve est, à juste titre, la séquence choc du film dont l'efficacité doit plus aux décors de Salvador Dali qu'à la réalisation, au demeurant efficace, d'Hitchcock.
Malheureusement, une nullissime musique de Miklos Rozsa, très peu inspiré pour une fois, envahit et parasite tout le film et la "romance" Peck-Bergman est tellement ridicule qu'on n'y croit à aucun moment. Pour le reste, c'est de la psychanalyse de cinéma à la Hitchcock, c'est distrayant, bien fait, mais pas très sérieux.
27 mai 2020
Ouh la la ! Je me souviens de cette époque (sale époque pour moi, mais ça, c’est une autre histoire !) où je détestais Hitchcock ; ne me demandez pas pourquoi, je n’en sais rigoureusement rien !
Alors bon, c’est vrai, Hitchcock, lorsqu’il touche à la psychanalyse, n’y va pas avec le dos de la cuiller. D’autant qu’il ne met pas encore dans cette « évocation » de la psychanalyse l’humour et la dérision qu’il y mettra quelques années plus tard, comme dans cette séquence de Marnie dans laquelle l’héroïne se moque ouvertement de son mari qui « joue au psychanalyste » avec elle.
Ici, Ingrid Bergman fait avec Gregory Peck ce que Sean Connery fera avec Tippi Hedren dans Marnie.
Il est vrai qu’Hitchcock fait un peu son « kéké » avec la psychanalyse qu’il utilise comme sujet principal pour la première fois dans La Maison du docteur Edwardes : il met en scène une psy, un malade sur fond de « maison de repos », terme politiquement correct pour qualifier un hôpital psychiatrique.
Une autre critique, mais moins grave : pour une fois, je dirais que le titre français est moins bête que le titre original. « Spellbound » ça se traduit en français par « envouté ». La Maison du docteur Edwardes (The House of Dr Edwardes) est le titre du roman de Francis Beeding dont le film est l’adaptation et, au bout du compte, cette « maison » s’avère être le « McGuffin » de l’intrigue.
Reste, bien sûr, la fabuleuse image noir et blanc de George Barnes et le « clou » du film, la séquence du rêve dans les décors de Salvador Dali.
La psychanalyse, ça reste, malgré les lourdeurs dont je parle plus haut, le fonds de commerce de « Hitch » et avec son habileté diabolique, il nous emmène QUAND MÊME là où il veut.
Et pour ce qui est de la « nullissime musique de Miklos Rozsa, très peu inspiré pour une fois » (moi qui suis un inconditionnel de Rozsa), je ne sais vraiment pas ce que j’avais il y a 19 ans !
Mais je devais, en plus de ma répugnance pour Hitchcock à l’époque, être d’assez mauvaise humeur.


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