La Vie domestique (2013) d’Isabelle Czajka
Juliette s’est installée depuis peu dans une banlieue résidentielle de Seine et Marne.
Comme toutes ses voisines et « amies », elle « tient sa maison » en bonne bourgeoise.
Pour le moment elle attend une réponse pour un poste dans une maison d’édition qui lui permettrait de sortir de ce schéma de bourgeoise qui attend « le retour de son seigneur et maître ».
Le film avance par petites touches et chaque petite touche est un coup d’épingle, ce qui en fait un film finalement assez vachard.
Le grand débat sur « quelle capsule de Nespresso ? » (« What else ? ») nous renvoie, n’en déplaise à monsieur Clooney (qui s’en fout très probablement), plus à Zola qu’à Jane Austen : les bourgeoises sont vaines, inutiles et stupides. Du moins, nous paraissent-elles ainsi jusqu’au soir où nous voyons revenir les maris : c’est à ce moment-là que nous pouvons constater que la vacuité, l’inutilité et la stupidité ne sont pas QUE des mots féminins.
Le film doit bien évidemment beaucoup à ses interprètes : Natacha Régnier et Julie Ferrier (qui a une crise de larmes après l’annonce de la mort de sa mère et la dégradation de son canapé de cuir blanc, le pire étant qu’on soupçonne que les larmes sont pour le canapé) sont tout aussi remarquables qu’Emmanuelle Devos.
Et quand on sort de là, on ne supporte ni Desperate Housewives, ni les capsules de Nespresso.
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