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Bande de filles (2014) de Céline Sciamma
Mariemme a 16 ans. Elle vit dans sa cité entre une mère qui fait des ménages et n’est pas souvent là, un « grand frère » macho et dominateur et sa toute jeune sœur.
Elle fait la connaissance de Lady, Adiatou et Fily, et devient la quatrième fille de la bande dirigée par Lady.
Très rapidement, elle devient une vraie fille de bandes. Les quatre filles vont traîner ensemble et se paient des babioles avec l’argent qu’elles rackettent.
« Très rapidement, elle devient une vraie fille de bandes », trop rapidement, peut-être, c’est là le problème !
L’ascension de Mariemme, alias Vic (oui, comme Sophie Marceau dans La Boum), au sein de la « racaillocratie » est un peu trop rapide pour être vraisemblable.
La petite fille sage devient une louloutte de bandes en quelques secondes de films, puis elle devient la cheffe de bandes, puis trafiquante pour le caïd local avant de s’apercevoir qu’elle n’est plus rien au sein de sa propre famille puisque son frère (caïd domestique) a décidé qu’elle était « une pute ».
Le film joue habilement sur les clichés de la banlieue et les laisse de côté quand ça l’arrange : car « Vic » réussit à se faire passer pour un garçon, à moins que personne ne soit dupe, mais alors pourquoi ces petits voyous très bas de plafond et extrêmement machistes font-ils « un pote » de cette « meuf » qui n’a rien d’exceptionnel et ne couche même pas ?
Mis à part ces invraisemblances, Céline Sciamma filme avec élégance cette « bande de filles » jusqu’à nous les rendre sympathiques alors qu’il n’y a vraiment pas de quoi.
Elle est aidée par une distribution exceptionnelle et tout particulièrement un quatuor de filles très charismatique : Assa Sylla, Lindsay Karamoh, Mariétou Touré et, surtout, Karidja Touré (Vic).
Le film laisse une impression bizarre : un bon souvenir de bon film, tempéré, toutefois, par un scénario à la vraisemblance douteuse.
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