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Un beau voyou (2017) de Lucas Bernard
Le commissaire Beffrois vit les derniers jours de sa vie professionnelle. Dans quelques temps, il sera retraité.
Et c’est le moment qu’il choisit pour enquêter sur un vol de tableaux ou, plus exactement, sur une épidémie de vols de tableaux.
Cette enquête va l’amener à rencontrer Bertrand, le voleur-faussaire, véritable caméléon qui passe à travers tous les radars.
Lorsqu’une année « cinématographique » ne commence pas très bien, on guette la première bonne surprise.
En ce début d’année morose, c’est ce Beau voyou qui est la première bonne surprise.
Première qualité, et non des moindres, rien ne se passe comme on l’attend : depuis la première séquence où le propriétaire cambriolé (et, accessoirement, flic !) offre un café au cambrioleur jusqu’au final assez inattendu.
Car c’est un film qui met en scène des personnages qui mélangent avec bonheur un certain esprit pratique et une humeur vagabonde.
Il y a non seulement le flic hors norme, excentrique et bientôt retraité et ce gentil garçon d’apparence lunaire, mais à l’esprit pratique vif et acéré, mais aussi Justine, cette jeune restauratrice qui sait probablement à quoi s’en tenir à propos de ce « Bertrand » et Charles, le père de Justine, une fausse vieille ganache qui s’amuse à jouer les pères La Vertu sans y croire lui-même.
Jean-Quentin Chatelain joue fort bien ce faux « Pater Familias », en fait, pas vraiment dépassé, mais surtout j’m’en-foutiste.
Jennifer Decker est tout à fait surprenante dans le rôle de la « fille frustrée qui se fait avoir », mais pas tant que ça, au fond.
Charles Berling joue son premier « rôle de vieux » et il y prend visiblement autant de plaisir que nous.
Quant à Swann Arlaud, dans un rôle aux antipodes de celui qui l’a fait connaître (Petit paysan), il confirme un talent tout-à-fait remarquable.
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