mardi 18 janvier 2022

El Chino

 

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Un Cuento Chino (El Chino) de Sebastiàn Borensztein (2011)

 Jun est avec sa fiancée dans sa barque sur un lac en Chine. Au moment où il va faire sa demande en lui offrant une bague, une vache tombe du ciel sur la barque.

Quelques temps plus tard, Jun se retrouve à Buenos-Aires. Le pauvre garçon recherche son oncle et il ne parle pas un mot d’espagnol.

Il est recueilli par Roberto, un quincaillier misanthrope qui semble être atteint d’une maniaquerie qui, dans certains cas, confine aux troubles obsessionnels compulsifs.

Une fois de plus, on nous gratifie d’un titre « français » crétin : pourquoi « El Chino » ? Pourquoi pas « Le Chinois » ? Et pourquoi pas « Un conte chinois » ? Inutile d’essayer de décrypter les « réflexions » crétino-infantiles des distributeurs de films : « Le Chinois », c’est trop vague, « Un conte chinois », on croira que c’est un film chinois, etc…

Nous sommes ici en présence d’un petit bijou qui, bien sûr, doit énormément à son interprète principal Ricardo Darin, tout droit sorti de chez Campanella (Dans ses yeux, Le Fils de la mariée) dans le rôle truculent de Roberto misanthrope, lunaire et maniaque qui cherche dans les journaux les faits divers étranges ou cocasses et va se retrouver sans le savoir, face au triste héros d’un de ces faits divers, le pauvre Chinois, victime de la chute d’une vache sur un bateau.

Toutes ces manies, tous ces « tocs » accumulés nous éloignent de la réalité et font du film de Borenzstein un petit chef d’œuvre surréaliste.

Roberto compte systématiquement les clous que lui envoie les grossistes et les insulte au téléphone lorsqu’il ne trouve pas le nombre de clous annoncé sur la boite. Il envoie paître son unique client au moins aussi maniaque que lui et il éteint la lumière systématiquement à 23h pétantes tous les soirs (on saura pourquoi à la fin du film).

On reproche principalement au film de manque d’aspérité, mais le reproche est un peu vain, car, à bien y regarder, rien n’est lisse dans cette histoire, ni Roberto, ni son histoire avec Mari et encore moins les rapports paternels qu’il entretient avec Jun.

Contrairement à ce qu’on a dit, nous ne sommes pas ici chez Amélie Poulain.

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