Le Vent de la liberté

 

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Ballon (Le Vent de la liberté) de Michael Bully Herbig (2017)

En 1979, Peter Strelzyk est électricien dans une petite ville de la République Démocratique Allemande.

Il a décidé de fuir « à l’ouest » avec sa femme Rachel, leurs deux enfants et leurs amis les Wetzel et leurs deux enfants. Depuis des mois, ils se sont privés de tout pour construire, secrètement évidemment, une montgolfière.

Mais au dernier moment, Gunther Wetzel ne peut plus partir à cause de son travail.

Les Strelzik partent seuls dans le ballon.

L'année dernière, on avait pu reprocher à La Révolution silencieuse de Lars Kraume, une certaine lourdeur dans le plaidoyer anti-RDA.

Pour Le Vent de la liberté, on peut faire le même reproche, si ce n’est que le film de Lars Kraume se regardait sans ennui, ce qui n’est pas vraiment le cas ici.

Bien sûr, il n’est pas facile de décrire le (long) processus qui consiste à élaborer un plan d’évasion d’un « pays-prison » pour des citoyens lambda qui n’ont jamais rien fait qui contrevienne à la loi, surtout lorsque le moyen d’évasion consiste en la fabrication d’une montgolfière, ce qui exige des centaines de mètres carrés de tissu dans un pays qui souffre endémiquement d’une pénurie de tout et où tout ce qui « sort de l’ordinaire » doit être « dénoncé aux autorités ». Il est d’autant plus difficile pour ces « citoyens lambda » qu’ils ne connaissent aucun des « codes » qui permettent à la voyoucratie de s’en sortir.

On est d’ailleurs assez stupéfait de l’acharnement que mettent que mettent lesdites autorités à traquer huit personnes qui n’ont tué ni volé personne.

Et cet acharnement m’a fait penser à une phrase du livre autobiographique de Joseph Joffo, Un sac de billes, qui s’étonne de l’acharnement que met la gestapo au sein d’un reich qui prend l’eau de toutes parts à traquer deux enfants juifs.

Le casting est impeccable, les forêts allemandes sont belles, la réalisation est soignée, mais on ne gardera pas grand-chose de ce film pas désagréable, juste un peu ennuyeux.