jeudi 6 janvier 2022

Un jour ça ira

 

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Un jour ça ira (2016) d’Édouard et Stan Zambeaux

L’Archipel est un centre d’hébergement d’Urgence de Paris.

Ce centre est réservé aux familles et aux mineurs. Et ces mineurs, on les occupe dans différents ateliers où on leur apprend à écrire des textes et des chansons.

Djili a quinze ans et vient du Sénégal. Il se qualifie lui-même de « Serial déménageur ».

L’accueil aux migrants est un vaste débat dans l’occident « industrialisé ».

Et ce débat voit s’affronter deux franges irréconciliables : celle, très commune pour ne pas dire majoritaire, du rejet, de la « peur de l’autre » (comme disent « pudiquement » les médias), bref d’une extrême droite désormais totalement décomplexée face à ceux qui, aux yeux des premiers, passent pour de dangereux utopistes rêveurs, des humanistes sans cervelle.

Les premiers, racistes et stupides, prennent leurs idées pour du pragmatisme alors que c’est très exactement le contraire. Car lorsque la vague énorme des « damnés de la terre » décidera de (re)prendre ce qui devrait lui appartenir, on s’apercevra que c’étaient les « utopistes rêveurs » qui avaient raison.

Ce film-ci appartient incontestablement à cette catégorie et c’est ce qui emporte l’adhésion.

Ce qui l’emporte moins, en revanche, c’est le « répétitisme » et le pathos qu’il ne parvient pas toujours à éviter, comme le faisait l’admirable Les Arrivants de Claudine Bories et Patrice Chagnard en 2009.

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