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Un Français (2015) de Diastène
Braguette, Grand-Guy, Marvin et Marco forment une bande de skinheads néo-nazis.
Ils tabassent les homos et les Arabes et collent des affiches des mouvements d’extrême-droite.
Pour eux, tout est prétexte à laisser aller leur haine dans la France mitterrandienne du milieu des années 80.
Dans un bar, ils ont amené de force un ouvrier noir et Grand-Guy lui fait boire du débouche-évier. L’homme meurt.
Le film suscita, juste avant sa sortie (le 10 juin dernier), une polémique qu’on est bien en peine de comprendre : avant-premières annulées, menaces (réelles ou supposées ?) sur les projections, « censures » émanant de l’extrême droite.
En réalité, le film ne mérite tout de même pas cette publicité sulfureuse de film à abattre (pour l’extrême-droite), donc de film à défendre (pour nous).
Et c’est finalement son principal défaut : vouloir faire parler de lui en utilisant le « buzz », raconter une rédemption par ellipse (« Je suis méchant », carton : Deux ans plus tard, « Je suis gentil »), avoir recours à des dialogues un peu bêtes qui n’ont certainement pas demandé plus de quelques secondes à écrire et ajouter à tout cela quelques scènes de violence (avec les néo-nazis, c’est facile). Voilà donc ce défaut, c’est la paresse !
Cela dit, ça se laisse voir et Alban Lenoir est excellent.
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