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Top Secret (1984) de Jim Abrahams, Jerry et David Zucker
Le rocker Nick Rivers participe à un festival culturel en Allemagne de l’Est. En réalité, ce festival sert de paravent à une vaste opération militaire : les militaires d’Allemagne de l’Est attendent le passage des armements de l’OTAN au large de Gibraltar pour « enlever » ces armes grâce à l’invention du professeur Lammond qu’ils retiennent prisonniers.
Nick rencontre Hillary, la fille de Lammond, à la recherche de son père. Le chanteur tombe amoureux et décide d’aider la jeune fille avec l’appui de la Résistance.
Quatre ans après leur grand succès Y-a-t-il un pilote dans l’avion ?, parodie des films-catastrophes, Abrahams et les frères Zucker s’attaquent aux films d’espionnage « anti-rouges ».
Comme toujours chez « Z.A.Z. », le plus épais côtoie le plus drôle, mais globalement Top Secret est beaucoup plus réussi que la série des Y-a-t-il… ?. La qualité vient toujours des gags qui retournent les poncifs hollywoodiens : un homme debout au sommet d’un train qui passe sous un pont et c’est le pont qui se brise, un invraisemblable menuet, pastiche des nombreuses scènes de valses qu’on a vues mille fois et au cours desquelles les protagonistes parlent énormément, ou encore le baiser des jeunes héros, prélude d’une scène d’amour que la caméra nous cache « pudiquement » en panotant sur un feu de cheminée (scène qui se répètera souvent, y compris en parachute). Ces « petits morceaux de pastiche » sont la grande réussite du film. D’autres « catégories » de gags sont également bienvenues.
Mais c’est précisément ce qu’on peut reprocher à ce genre de comédies loufoques : ça devient rapidement une simple enfilade de gags. C’est très plaisant, mais ça a ses limites.