***
Paragraph 175 (Paragraphe 175) de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (2000)
« Les actes sexuels contre-nature qui sont perpétrés, que ce soit entre personnes de sexe masculin ou entre hommes et animaux sont passibles de prison ; il peut aussi être prononcé la perte des droits civiques. »
Ce paragraphe du code pénal prussien entré en vigueur le 1er janvier 1872 est surtout connu pour avoir servi de prétexte aux « triangles roses » dans les camps nazis.
Il ne reste aujourd’hui qu’une dizaine de ces 10 à 15000 hommes déportés en raison de ce qu’on appelle aujourd’hui leur « orientation sexuels ».
Ils témoignent.
Bien que le documentaire ait bien insisté sur la date de promulgation de ce tristement fameux paragraphe 175, il ne traite que du phénomène des triangles roses de la période nazie au cours de laquelle les homosexuels furent déportés en raison de leur homosexualité.
Or, le paragraphe 175[1] n’a pas été rédigé par les nazis qui l’ont cependant « aggravés » en 1935 par des dispositions qui, elles, ont survécu au nazisme et ne furent abolies qu’en 1969.
Le paragraphe 175 lui-même sera abrogé du code pénal allemand en 1994 soit presque cinquante ans après la chute du nazisme et trois ans après la réunification de l’Allemagne.
De ce fait, le film d’Epstein et Friedman, les réalisateurs du célébrissime Celluloid Closet, n’indique que très rapidement que ce paragraphe 175 a continué à sévir bien au-delà de la chute du 3ème Reich.
Moins d’un mois après la ressortie de ce documentaire réalisé en 2000, c’est une fiction qui traitera beaucoup plus largement à l’application du paragraphe 175 au-delà et particulièrement postérieurement au nazisme, un assez mauvais film intitulé Grosse Freheit au titre français très très très intelligent… Great Freedom (sic !).
[1] dont on remarquera qu’il interdit les rapports homosexuels ET zoophiles, sans mentionner la pédophilie, ce que d’aucuns ne manqueraient pas d’ajouter aujourd’hui.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire