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Top Secret Affair (Affaire ultra-secrète) de Hank C. Potter (1956)
Une journaliste veut à tout prix discréditer un général et la création de son comité sur l'énergie atomique.(Allo Ciné)
La constitution américaine, en vigueur depuis plus de 220 ans, a su se maintenir au prix, il est vrai, de quelques amendements et fait, à juste titre, la fierté des Américains.
Un certain jeu typiquement américain consiste à prouver qu’on est libre (ce qui est bien) en critiquant... précisément cette liberté. On n’en finirait plus de citer les films qui descendent en flèche le fameux « premier amendement » sur la liberté de la presse, la vilaine presse qui ne sait rien, divulgue les choses sans les vérifier, parle de choses qu’elle ne connaît pas et peut ainsi agresser, blesser, séparer, déchirer, voire tuer.
Dans ce film-ci, les choses commencent plutôt bien : une patronne de presse antimilitariste refuse qu’une commission qui devait être présidée par un civil (choisi par elle) le soit par une ganache, surnommée « culotte de fer ». Elle décide d’user de tout son pouvoir pour descendre en flèche la ganache et use pour cela de moyens peu catholiques, pour ne pas dire franchement diffamatoires. Mais le dieu militaire veille et la méchante antimilitariste tombe amoureuse de la gentille ganache : bien fait ! Elle sera publiquement humiliée et sauvée in-extremis du lynchage par la ganache.
Humphrey Bogart et Lauren Bacall, interprètes pressentis, auraient sans doute ajouté leur complicité habituelle et leur humour pour nuancer et sauver ce qui pouvait l’être de cette bluette insignifiante, mais pas si innocente que ça, en pleine période maccarthyste.
En l’état, la mise en scène et l’interprétation pèsent des tonnes. Kirk Douglas et Susan Hayward, mieux inspirés ailleurs, sont ici assez mauvais.
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