Attila Marcel

 

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Attila Marcel (2012) de Sylvain Chomet

 Alors qu’il était très jeune, Paul a vu mourir ses parents dans des circonstances qu’il a complètement rayées de sa mémoire et qui l’ont suffisamment traumatisé pour qu’il en perde l’usage de la parole.

Il a été élevé par ses deux vieilles tantes qui veulent en faire un pianiste virtuose : il travaille comme accompagnateur du salon de danse que tiennent les deux vieilles dames. Il passe donc sa vie à jouer du piano en mangeant des chouquettes.

Un jour, grâce à monsieur Coehlo, l’accordeur aveugle, il fait la connaissance de madame Proust, sa voisine du quatrième étage qui hypnotise les gens en leur faisant écouter de la musique et boire ses décoctions qu’elle accompagne de madeleines.

Et si on réinventait la psychanalyse !

Une dame hypnotiserait les gens avec ses décoctions qu’elle accompagnerait de chansons passées sur un vieil électrophone et de madeleines. Et cette dame s’appellerait... Madame Proust.

Mais quelle merveilleuse idée ! Et tellement... pôôôôétique !!!

Sylvain Chomet nous revient dans un vrai film avec des vraies gens en vraie viande. Mais c’est aussi prétentieux, cuistre, fat et dénué d’intérêt que son film d’animation précédent (je ne me prononcerai pas à propos des Triplettes de Belleville que je n’ai pas vu).

Ici, dans un Paris qui ressemble, d’après ce qu’on m’en a dit, à celui d’Amélie Poulain (encore un chef d’œuvre que je n’ai pas vu !), Stéphane Gouix trimballe ses yeux de lapin russe et ses deux de tension tout au long de cette interminable bluette qui mélange (visiblement avec délice) poésie « almanach Vermot » et surréalisme « Café du Commerce ».

Et si Luis Rego, Hélène Vincent et Anne Le Ny réussissent à être aussi bon que d’habitude dans ce navet prétentieux, il faut bien reconnaître que Bernadette Lafont ne parvient pas à atteindre les sommets qu’elle avait frôlés avec le formidable Paulette.

Quel dommage que sa sortie se fasse sur ce film-ci qui ne la méritait pas !