dimanche 31 octobre 2021

Mister Babadook

 

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The Babadook (Mister Babadook) de Jennifer Kent (2013)

 Le jour où le mari d’Amelia la conduisait à la maternité où elle allait accoucher, le couple est victime d’un accident de la route et l’homme décède.

Six ans plus tard, Amelia a beaucoup de mal à élever son fils Samuel qui passe son temps à fabriquer des armes pour « protéger » sa mère contre tous les croquemitaines dont il est persuadé qu’ils existent.

De ce fait, il devient de plus en plus asocial et violent et Amelia, isolée par sa neurasthénie, est de plus en plus désarmée.

Un jour, elle trouve dans les livres pour enfants de sa bibliothèque un livre « pop-up » sur une créature démoniaque qui se nomme Mister Babadook.

Il est très rare de voir un vrai monstre dans un film d’horreur. Grande originalité de Mister Babadook : ici, il y a un monstre, un vrai !

Lorsqu’il parle, il vous perfore les oreilles, il se trimballe avec des trucs extrêmement dangereux qu’il a assemblés pour en faire des armes, il empêche l’héroïne de dormir et l’enferme dans sa folie. Ce monstre a six ans et se prénomme Samuel.

Les ingrédients les plus horrifiques de cette modeste production, ce sont les folies respectives de la mère et du fils et on a réellement un sentiment d’angoisse, ne serait-ce qu’à cause de l’envie difficilement répressible qu’on a, en tant que spectateur, d’éventrer ce monstre de six ans.

Et lorsqu’il empêche, comme d’habitude, sa mère épuisée de dormir sous prétexte qu’il a faim et que celle-ci, n’y pouvant plus lui répond, mauvaise : « Tu as faim ? Mange ta merde ! », on a envie d’applaudir.

Vu comme une simple série B d’horreur, le film ne vaut pas tripette. Mais si on se dit que l’on voit tout avec les yeux de cette femme en train de glisser, lentement mais surement, dans la folie, tout ça devient beaucoup plus intéressant et fait de Babadook une invention pure et simple.

C’est un peu comme Repulsion en très très très inférieur, bien sûr.

Essie Davis porte bien le rôle difficile d’Amelia, à la fois dépassée par les évènements et possédée par l’esprit de Babadook, un rôle qui la change beaucoup de la brune et pétillante Miss Fisher de la série télévisée australienne.

Mais celui qui est époustouflant, c’est le tout jeune Noah Wiseman, fabuleusement exaspérant dans le rôle du jeune monstre Samuel.

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