Une nouvelle amie

 

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Une nouvelle amie (2014) de François Ozon

Laura, la meilleure amie de Claire, vient de mourir et Claire ne s’en remet pas.

Avec son mari Gilles, elle essaie de ne pas perdre de vue David, le mari de Laura.

Et lors d’une visite impromptue qu’elle lui fait, elle découvre que David se travestit. Après une période d’incertitude, Claire adopte David en Virginia, sa nouvelle amie.

De prime abord, ça aurait de quoi séduire, surtout avec François Ozon aux commandes.

Mais très rapidement, le film dérape : il ne rate pas seulement sa cible, il va à l’encontre de ce que (visiblement !) il voulait plaider.

Romain Duris, acteur qui ne m’a jamais subjugué plus que ça, ne réussit qu’une chose, nous montrer qu’il porte bien la jupe et qu’il a de jolies jambes. C’est tout aussi dérisoire que « son besoin de se travestir » qui n’est montré, chez lui, que par le désir irrépressible de… faire du shopping avec sa copine.

Dans Certains l’aiment chaud, Billy Wilder réussissait, dans le ton volontairement dérisoire qui est celui de la comédie, à être beaucoup plus profond et réfléchi sur le thème du travestissement.

Ici, nous sommes dans le drame et Ozon, curieusement (car ce n’est pas son style) rend tout cela assez vulgaire, comme est vulgaire le sur-jeu de Romain Duris.

Raphaël Personnaz joue les (in)utilités apathiques. Seule Anaïs Demoustier réussit à sauver son rôle, mais pas le film !