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Des Teufels General (Le Général du diable) d’Helmut Kautner (1955)
Le général Harras est un héros de la Luftwaffe. Il cache à peine son peu de sympathie pour le parti nazi. C’est un séducteur, un homme à femmes et il fait souvent preuve d’un humour « déplacé » en cette Allemagne triomphante de la fin 1941.
C’est donc un homme à abattre. Ça commence par des rumeurs sur le sabotage dont il serait l’auteur. Puis la Gestapo vient l’arrêter « par erreur ». Il restera en prison le temps d’être détruit.
Lorsqu’il sort, il reprend très vite à sa combativité. Mais entre-temps, la guerre contre les Soviétiques s’enlise et l’Allemagne vient de déclarer la guerre aux États-Unis.
Portrait de l’état-major nazi, vu de l’intérieur, ce film est assez symptomatique que de la production allemande des années 50 qui essayait de secouer le tout-venant des opérettes viennoises, anesthésique commode pour un public volontairement amnésique.
C’est, du moins, ce que pensaient les producteurs de l’époque et ils se trompaient : ce Général du diable, comme les productions du genre, Le Pont par exemple, eurent un certain succès.
Toutefois, les qualités politiques qui présidaient à l’élaboration de ce genre de film, tout à l’honneur de leurs concepteurs, ne peuvent masquer certaines maladresses. Si l’interprétation de Jurgens (prix d’interprétation à Venise) et de ceux ou celles qui l’entourent est au-dessus de toute éloge, on ne peut, en revanche, que déplorer la mollesse de la réalisation, la minceur du scénario et la surabondance des dialogues.
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