Broken

****

Broken (2011) de Rufus Norris

 Skunk a quatorze ans. Elle vit dans un quartier populaire du nord de Londres avec son père Archie qui est avocat et son frère aîné Jed. Leur mère les a quittés, il y a quelques années.

 

Depuis qu’elle a assisté à l’agression de Rick, un attardé mental fils d’une voisine, par un autre voisin Mr Oswald, Skunk commence à percevoir les difficultés du milieu dont elle est issue et, plus particulièrement de ce quartier où les Oswald, père et filles, parviennent à cause de la lâcheté de leurs voisins à semer la terreur.

Première surprise pour moi : c’est par ce film que j’ai appris que Tim Roth, star de l’ex-nouvelle génération hollywoodienne était britannique (né le 14 mai 1961 à Londres). Du coup, c’était la première fois que je ne l’entendais pas parler avec un accent américain.

Mais cette surprise-là n’est rien par rapport aux autres. Broken est avant tout un film de metteur en scène. L’argument de base est… basique : un homme brutal et paumé, flanqué de trois filles qui sont autant de petites salopes, va provoquer par sa brutalité une série de catastrophes en chaînes et presque coûter la vie d’une adolescente tandis qu’une de ses filles mourra.

L’histoire, on le voit, n’est pas grand-chose : mais la mise en scène et la direction d’acteurs distillent une atmosphère solide où même l’invraisemblable est montré simplement. Sur les traces de Jennifer Lawrence (aucun lien de parenté) et Abigail Breslin, Eloise Lawrence a tout d’une grande et elle est magnifique. En fait, il faudrait citer tout le monde, car ils sont tous superbes et ils portent cet excellent film.