lundi 23 janvier 2023

Le Temps des aveux

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Le Temps des aveux (2014) de Régis Wargnier

François Bizot est un jeune ethnologue français qui vit au Cambodge depuis quelques années. Il a une épouse et une petite fille cambodgiennes.

Mais en 1971, les Khmers rouges commencent à préparer la révolution du « Kampuchea démocratique », financée et armée par la Chine populaire.

Bizot est capturé par les Khmers rouges avec ses deux collaborateurs cambodgiens.

Il est retenu prisonnier dans un camp dirigé par Douch, tout jeune chef de camp qui sera plus tard jugé et condamné pour crimes contre l’humanité.

Il y a trois ans, sortait sur les écrans parisiens un documentaire de Rithy Panh Duch, le maître des forges de l’enfer, un film très fêté en son temps par une critique unanime.

J’ai le souvenir (et ma note de l’époque en témoigne) d’un entretien soporifique dans lequel le tortionnaire, en endormant son auditoire par une molle tentative d’autojustification, espérait peut-être également endormir ses juges. C’est raté : la peine prononcée en appel a aggravée celle du procès en détention à perpétuité sans remise de peine possible.

C’est ce Duch que nous voyons dans le film de Régis Wargnier et qui garda François Bizot prisonnier.

Après une première demi-heure avec jungle (façon Le Pont de la rivière Kwaï du pauvre), le film part à hue et à dia sans aucune logique narrative jusqu’à nous servir le siège de Phnom-Penh (façon La Déchirure, cette fois, mais en moins mélo). Entre les deux citations, on s’ennuie ferme et Raphaël Personnaz ne fait rien pour arranger les choses.

Seul Olivier Gourmet tire son épingle du jeu, et encore, de justesse.

 

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