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Tepenin ardi (Derrière la colline) d’Emin Alper (2012)
Faik est un vieux fermier qui vit auprès de son métayer Mehmet, de la femme de celui-ci et de leur fils dans les montagnes d’Anatolie.
Son fils Nusret est venu passer quelques temps avec ses deux fils.
Faik met son fils en garde : il a eu quelques démêlées avec les « Nomades » qui menaient brouter leurs bêtes sur ses terres et en représailles, Faik leur a pris une chèvre.
Dés lors, les bruits, les évènements deviennent inquiétants, comme sont inquiétants le comportement du fils de Mehmet et la folie de Zafer, le petit-fils aîné de Faik.
Enfin un film étrange !
Le film est beau sans affectation, l’image est magnifique sans être chatoyante et, d’une certaine manière, il s’agit d’un « thriller lent ».
Et l’impression qu’il laisse est tout aussi étrange. On admire sa beauté, on s’ennuie un peu et la minute d’après, on est passionné.
Qui sont ces « nomades » à qui Faik en veut tellement qui existent peut-être et qu’on ne voit pas et qui sont ces soldats que voient Zafer (et nous) et qui n’existent peut-être pas ?
Certes Zafer est fou et Faik se comporte en tyran domestique monomaniaque et manipulateur… Et les « nomades » n’existent probablement pas plus que les soldats, mais alors, qui a tué Nusret, qui a tué le chien et qui a tué Zafer ?
Le spectateur reconstitue l’histoire à sa propre sauce, mais peut-il être sûr d’avoir raison ?
En tous cas, le film ne répond à aucune des questions et c’est précisément ce qui le rend fascinant.
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