mardi 17 janvier 2023

Les Sorcières de Zugarramurdi

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Las Brujas de Zugarramurdi (Les Sorcières de Zugarramurdi)

d’Alex de la Iglesia (2013)

 A Madrid, José et Antonio réalisent leur premier casse : un hold-up en plein jour chez un négociant d’or. Les malfrats sont accompagnés du tout jeune Sergio, le fils de José, car nous sommes mercredi et c’est son jour de visite à son fils.

Dans leur fuite, ils prennent Manuel, un chauffeur de taxi, en otage et le contraignent à les mener vers la frontière française au nord.

Et Manuel ne va pas tarder à les suivre volontairement.

Ils arrivent dans le village de Zugarramurdi, près de la frontière française, un village à la réputation... sulfureuse !

En 2010, Alex de la Iglesia nous offrait ce que je continue à considérer (apparemment envers et contre tous) comme un très grand film Balada triste de trompeta.

L’année suivante, ce fut Un jour de chance et là, je commençai à déchanter : c’était un remake assez quelconque d’un film de Billy Wilder, très mineur dans la carrière du réalisateur de La Vie privée de Sherlock Holmes, Le Gouffre aux chimères.

Ici, le film démarre sur des chapeaux de roues. Des artistes de rue (du moins, en apparence) réalisent un hold-up : un Jésus portant sa croix en peinture argent et un soldat américain en peinture verte braquent un prêteur sur gages spécialisé dans les objets en or et c’est un gamin qui tient les otages en joue, car ce jour-là, Manuel, le père de l’enfant (toujours habillé et peint en Jésus argenté) a la garde de son fils.

S’ensuit un débat entre les otages, hommes et femmes, sur les droits des pères divorcés.

De La Iglesia renoue ici avec le style louftingue de certains de ses grands succès passés (Action mutante, Un crime farpait). Et tout irait très bien dans un assez bon film si, tout-à-coup, le film ne se trouvait « maudit » par les sorcières de Zugarramurdi.

Le grand n’importe quoi sympathique devient un grand n’importe quoi lourdingue, à partir du moment où nos héros arrive dans le village des sorcières.

Jeux hystériques, péripéties pénibles, scènes de rituels de sorcellerie interminable et personnages grotesques caricaturés par des cabots que, visiblement, personne ne dirige, nous sont infligés jusqu’à la nausée.

Je préfère ne pas citer les comédiens : ils ont été estimables (ailleurs !) et ne méritent pas ça.

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