lundi 17 octobre 2022

Kingsman : le cercle d’or

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Kingsman : The Golden Circle (Kingsman : le cercle d’or) de Matthew Vaughn (2017)

Eggsy, l’agent Galahad du Kingsman, est agressé par Charlie, un ancien aspirant au Kingsman, rejeté alors qu’Eggsy était embauché. Il tente de l’enlever avec l’aide de complices, mais Eggsy réussit à s’échapper, grâce à Merlin et à la technologie du Kingsman.

En fait, Charlie travaille pour Poppy, une très puissante trafiquante internationale de drogue qui voudrait passer à la « classe supérieure » : elle a ajouté à toutes les drogues qu’elle vend un puissant virus qui provoque la folie, la paralysie et la mort des consommateurs.

Poppy exige une rançon contre un antidote sans lequel la pandémie qu’elle a provoquée va se transformer en un gigantesque holocauste.

Entretemps, elle bombarde Kingsman et tue tous les agents. Seuls Merlin et Galahad (Eggsy) survivent.

Ils font alors la découverte du plan d’alerte extrême qui passe par une entreprise de whisky américaine, la Statesman.

Comme le film original, la principale réussite ici, c’est le méchant qui est une méchante et Julianne Moore a l’air de s’amuser autant que Samuel L. Jackson pouvait s’amuser dans le premier opus.

Poppy ne zozote pas, mais elle prend une voix de cagole pour débiter ce qui semble être des idioties dont le double sens est plutôt effrayant. De plus, la trafiquante est très fan des années 50 et 60 (ambiance American Graffiti ou Happy Days) avec Fast Food flashy, salon de coiffure rose-bonbon, station-service, etc… On reste donc bien dans l’ambiance « repère du méchant » dans les James Bond. D’ailleurs, l’usine de fabrication de l’antidote, perchée sur une montagne, c’est le « Piz Gloria », le repère-« clinique » du grand méchant Blofeld dans Au service secret de sa majesté.

Le film est une coproduction américano-britannique, mais ce sont les Anglais qui l’emportent avec cet humour vachard très anti-américain qui s’exprime par des gags assez fins opposant le « typically British » à des bourrins du Kentucky : les agents britanniques du Kingsman portaient les noms des Chevaliers de la Table Ronde, alors que les agents américains du Statesman sont nommés Champ (Champagne), Tequila, Ginger ou Whiskey.

D’ailleurs, cet antagonisme se retrouve dans l’argument même : un poison qu’on met dans les drogues, c’est la condamnation à mort des drogués. Et les traîtres « infiltrés », il n’y en a pas au Kingsman (à part Charlie), mais il y en a au Statesman qui, en bon curetons américons, considèrent que les drogués, ces épaves criminels, ne méritent rien d’autre. C’est, du reste, ce que dit le président des États-Unis qui finira très mal. Je parle du président des États-Unis dans le film, bien sûr : jamais Trump ne pourrait penser une chose pareille ![1]

Taron Egerton (Eggsy), Edward Holcroft (Charlie), Mark Strong (Merlin), Colin Firth (Harry), Channing Tatum (Tequila), Halle Berry (Ginger), Pedro Pascal (Whiskey), Jeff Bridges (Champ) et Juliane Moore (Poppy, déjà citée) cabotinent honteusement et qu’est-ce que c’est bon !!!

Mais celui qui s’amuse, et nous amuse, le plus, c’est Elton John dans son propre rôle.

Des cabots comme ça, on en redemande !



[1] D’ailleurs Trump ne pense pas !

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