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Bodybuilder (2013) de Roschdy Zem
Antoine a monté une arnaque à la cavalerie (pyramide de Ponzi : emprunter 10 à A en lui promettant un retour sur investissement de 20 qu’on « emprunte » à B alors qu’on « emprunte » 40 à C, etc... jusqu’à ce que ça se termine, en général, très mal...), mais il a le tort de vouloir pigeonner Luigi, le caïd du quartier.
Poursuivi par les hommes de Luigi, Antoine se réfugie chez Vincent, son père, qui a abandonné sa famille alors qu’Antoine avait trois ans.
Vincent a refait sa vie. Il dirige une salle de musculation et concoure lui-même aux compétitions de culturisme.
Les relations entre Antoine et Vincent sont d’autant plus tendus qu’ils ne se connaissent pratiquement pas et qu’ils ne sont causants, ni l’un, ni l’autre.
Roschdy Zem voudrait visiblement faire un film « documenté » sur le milieu des culturistes tout en réalisant un polar.
Et comme toujours quand on hésite entre deux milieux, on tombe entre les deux chaises.
L’histoire de gangsters n’a pas grande importance, mais elle parasite l’étude du milieu en question et l’étude du rapport père-fils entre deux « taiseux ».
Vincent Rottiers est excellent, comme d’habitude, et excellemment entouré par Nicolas Duvauchelle, Marina Foïs et Roschdy Zem, lui-même.
Ce dernier dirige Yolin François Govin, acteur non-professionnel, mais authentique culturiste (ça, ça se voit !), que le réalisateur réussit à rendre touchant et crédible.
C’est bien dommage que ce film sympathique peine tellement à convaincre, sans vraiment y parvenir.
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