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Maps to The Stars (2014) de David Cronenberg
Agatha arrive à Hollywood et monte dans la limousine qu’elle a réservée et qui est conduite par Jérome Fontana, chauffeur occasionnel à la vocation d’acteur et de scénariste.
Envoyée par Carrie Fisher, Agatha entre au service de Havanna, sous-star sur le retour qui rêve d’être engagée sur le film qu’un cinéaste très en vue réalise sur la mère d’Havanna, une vraie star morte brûlée.
Benjie, jeune star de 13 ans, est tyrannique avec son entourage et, tout particulièrement, avec ses parents Christina et Stanford Weiss. Ce dernier est le coach de Havanna.
La famille Weiss cache un lourd secret : une fille pyromane qu’ils n’ont pas vue depuis des années.
D’aucuns ont vanté la « méchanceté jubilatoire » du film de Cronenberg.
C’est peut-être oublier un peu vite que ce qui est excessif est insignifiant. Entre l’enfant-star camé au cerveau grillé, la (fausse) ingénue qui débarque à Hollywood, la star idiote névrosée qu’on imagine assez mauvaise comédienne et le coach escroc et sa luxueuse villa, Cronenberg déroule un morne catalogue de ces « turpitudes hollywoodiennes » sans aucune intelligence dans le regard, sans cette flamme qui faisait de The Day of the Locust un roman exceptionnel (je parle du roman de Nathanel West : je n’ai jamais vu le film de Schlesinger) .
Ici, nous avons droit à une galerie de personnages veules, stupides et visiblement dénués du moindre talent. Il n’y en a aucun pour relever l’autre, même pas le beau (et insipide) chauffeur, aspirant-acteur-scénariste dont on est en droit de supposer qu’il risque de rester longtemps chauffeur.
Devant ces sinistres pantins, on ne peut que s’ennuyer et on s’ennuie ferme ! D’autant que la mise en scène pachydermique de Cronenberg achève de plomber le tout. Les comédiens sur-jouent, et plutôt mal, à l’exception notable du tout jeune Evan Bird qui réussit à être excellent dans le rôle de la tête à claques, Benjie et, peut-être, Olivia Williams qui interprète sa mère, l’épouse normale d’un homme qui commence à perdre les pédales (rôle qui ressemble un peu à celui qu’elle interprétait dans un autre film, autrement plus important que ce navet, The Ghost Writer).
Mia Wasikowska fait le minimum syndical. On aimerait que John Cusack et Robert Pattinson en fassent autant, mais le premier en fait trop, le second pas assez.
Mais la palme revient à cette pauvre Julianne Moore qui, de mauvais film en mauvais film, vieillit bien mal, jusqu’à ce rôle de chieuse constipée (excusez l’antonymie, mais le personnage est bien celui de ce qu’on nomme communément « une chieuse »). La constipation nous est lourdement démontrée dans la bande sonore d’une scène –j’allais dire selle- d’anthologie qui est sans doute pour beaucoup dans le prix d’interPETtation que le jury de Cannes lui a donné pour cette médiocre performance proctologique.
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