samedi 8 octobre 2022

Hedy Lamarr : From Extase to Wi-Fi

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Bombshell : The Hedy Lamarr Story (Hedy Lamarr : From Extase to Wi-Fi) d’Alexandra Dean (2017)

Hedwig Eva Maria Kiesler vient au monde à Vienne le 9 novembre 1914 au sein d’une famille juive convertie au catholicisme.

Après les revers de fortune de sa famille, elle se lance à l’âge de 16 ans dans le cinéma, d’abord à Vienne, puis à Berlin. Elle est d’abord scripte, mais sa beauté exceptionnelle la place tout naturellement devant la caméra.

En 1933, elle tourne Extase sous la direction de Gustav Machaty. Une scène de nu (la première de l’histoire du cinéma « non pornographique ») et une autre scène d’orgasme lui vaudront une notoriété sulfureuse.

Mais le film est interdit par les nazis, non à cause de la nudité ou de l’orgasme, mais bien parce que c’est une juive qui l’interprète.

Après une premier mariage en Autriche, elle part en Angleterre, puis à Hollywood.

Sa beauté extraordinaire (son visage sert de modèle à la Blanche-Neige de Walt Disney) et sa vie sexuelle scandaleuse en font un personnage quasi-mythique.

Mais Hedy Lamarr, curieuse de tout et très diplômée, est également une scientifique dont les découvertes trouvent un écho jusqu’à aujourd’hui avec des inventions qui sont à l’origine d’inventions modernes, entre autres, le Wi-Fi et le GPS.

On n’en finirait plus de faire la liste des pauvres filles broyées par Hollywood.

De Jean Harlow à Marilyn Monroe en passant par Frances Farmer. Qu’elles soient mortes jeunes, alcooliques, droguées, assassinées ou enfermées, c’est le système qui les a broyées.

Même une femme comme Hedy Lamarr au QI largement supérieur à la moyenne a aussi mal vieilli qu’une vulgaire « trumpette », ces vieilles morues dont la peau du cul est tellement tendue qu’il ne restait plus assez de place pour un cerveau et qui font la publicité du fils à papa débile et dangereux qui réside actuellement à la Maison Blanche.

Hedy Lamarr est bien la preuve que la peur de vieillir peut rendre idiote la plus grande intelligence.

Mais, malheureusement, cette grande intelligence se cachait sous les traits d’une des plus belles femmes qu’Hollywood ait jamais connu. Et c’est sans doute le comble du machisme : une femme intelligente, c’est déjà peu probable. Si elle est belle, c’est impossible.

Et le pire, c’est qu’Hedy Lamarr n’a jamais eu la force de s’imposer, elle finira par se couler dans le moule qu’Hollywood lui a confectionné et ne sera jamais qu’une comédienne médiocre, mais très belle et aux mœurs légères. On ne dira naturellement rien du Wifi et du GPS.

Tout cela apparaît totalement limpide dans cet excellent documentaire, très justement titré, ou sous-titré, en français, d’Extase au Wifi, du premier nu « scandaleux » de l’histoire du cinéma à un véritable génie scientifique en passant par une existence horrible à Hollywood dans un métier qu’elle n’aimait pas et qu’elle faisait mal et par une peur panique de vieillir qui la mènera à un appétit sexuel débordant et à la décrépitude.

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