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Madeleine Collins (2021) d’Antoine Barraud
Judith Fauve est la femme du chef d’orchestre Melvil Fauvet avec qui elle a eu deux garçons.
Son travail de traductrice simultanée l’oblige à beaucoup voyager en dehors de la France.
Mais en réalité, sa destination est toujours la même. C’est la Suisse où Judith devient Marion qui vit avec Abdel et leur fille Ninon.
Judith a de plus en plus de mal à mener sa double vie et le soir où ses parents arrivent à l’improviste chez Abdel, le bel édifice qu’elle avait construit commence à se fissurer.
Ça commence très fort et la première scène reste un mystère qui nous hante pendant tout le film, puisqu’on n’en a l’explication qu’à la fin.
Pas son ambiguïté, Virgine Efira confirme son statut de comédienne d’exception.
Comme l’a souligné un critique, c’est un très beau film sur l’identité et, à ce niveau-là (je ne veux rien divulgacher), le titre du film est très intelligent. Et le scénario, totalement labyrinthique, l’est également.
De même que la mise en scène, ce qui saute aux yeux, comme je l’ai dit, dès la séquence d’ouverture, ce très élégant (et terriblement efficace) plan-séquence.
Plusieurs films ont déjà traité du thème de la double vie[1].
Bien évidemment, Judith/Marion ne tarde pas à perdre pied et ne retrouvera une forme d’équilibre que lorsqu’elle… endossera une nouvelle identité.
La mise en scène est remarquable et d’une habileté comparable à celle du scénario, une habileté qui joue également sur la ressemblance, un peu confondante, entre Mona Walvarens et Virginie Efira.
[1] Une femme peut en cacher une autre (1983) de Georges Lautner dans lequel Miou-Miou partageait sa vie entre son foyer avec Eddy Mitchell et son foyer avec Roger Hanin, pour ne parler que du cinéma français.
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