lundi 17 octobre 2022

Les Bonnes intentions

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Les Bonnes intentions (2018) de Gilles Legrand

Isabelle est une bobo compassionnelle.

Toute sa vie, elle la consacre aux réfugiés, allant jusqu’à voler les pulls de sa fille (« beaucoup trop gâtée ! ») pour en faire don à « ses protégés ».

Elle donne des cours de français pour étranger et dans le lycée où elle donne ces cours, on vient d’engager une jeune enseignante Allemande, Elke, qu’Isabelle perçoit immédiatement comme une rivale.

Mais le gros problème d’Isabelle, c’est que sa folie compassionnelle est en train de lui aliéner sa famille et ses proches et de l’éloigner, de plus en plus, de ses enfants et, surtout, d’Adjin, son mari qui est bosniaque.

Lorsque je suis allé voir « ça », je sortais d’une autre salle où j’avais vu Les Mauvaises herbes de Kheiron qui faisait un BON film. Et il faut bien dire que je me suis aperçu très rapidement que ces BONNES intentions était un MAUVAIS film.

Transformer l’action généreuse et bénévole d’une femme nantie vis à vis de migrants pauvres et illettrés en la manie compulsive d’une bobo hystérique et idiote, creuse comme un tube, tient au mieux d’un humour douteux, au pire du plus gluant populisme.

Et je crains, malheureusement, que l’on soit ici plus près de la deuxième option, avec des phrases comme celle d’Attila, le moniteur d’auto-école à Isabelle : « Vous, vous êtes une bourgeoise, vous faites de l’humanitaire, moi, je suis prolo, je fais du business ! ».

Agnès Jaoui, qui n’a jamais été la comédienne du siècle est de plus en plus une caricature de bobos qu’on a de plus en plus de mal à supporter. Les autres comédiens vont du fade au correct.

Il y a une justice : cette petite merde populiste et répugnante est vite oubliée et s’est pris une tôle au niveau succès public. Bien fait !

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