lundi 10 octobre 2022

Toi, le venin

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Toi, le venin (1958) de Robert Hossein


Sur une route déserte de la côte d'azur, Pierre Manda est "accosté" par une somptueuse décapotable conduite par une jeune femme blonde dont la nuit protège l'anonymat. Après s'être donnée à lui, la jeune femme tente de l'écraser.

 Grâce au numéro de la voiture, Pierre retrouve l'adresse de la propriétaire de la voiture. Il s'agit de deux sœurs, blondes toutes les deux, Éva et Hélène. A priori, Pierre pense que la femme mystérieuse aux pulsions meurtrières est Hélène, puisqu'Éva est paralysée depuis sa plus tendre enfance. Mais le doute subsiste.

Ce qui fait le charme de ce film, c'est, bien évidemment son côté kitsch. D'un argument parfaitement conventionnel, mais, reconnaissons-le, bien présenté, Hossein tire des dialogues convenus et des situations prévisibles, comme sont convenus et prévisibles la maladresse de la réalisation et la mollesse du montage.

L'apparence « ingénue perverse » d'Éva en fait la coupable idéale pendant trois quarts d'heure, soit la moitié du film. Puis, les détails qui étayaient la thèse de la culpabilité d'Éva se retourne contre Hélène jusqu'au « coup de théâtre » final. Ça se regarde sans déplaisir, mais le suspense est loin d'être torride et on s'ennuie un peu.

Ce qu’il reste du film aujourd’hui, c’est l’excellente musique « jazzy » d’André Gosselain, alias Aminollah Hossein, papa du réalisateur et interprète principal du film en question.

Toi le venin est décidément un film de famille puisque outre le lien filial qui lie le réalisateur et le compositeur, il y a le lien matrimonial qui lie le même réalisateur et ses deux interprètes féminines, respectivement, à l’époque son épouse et sa belle-sœur, les deux sœurs Poliakov, Marina Vlady et Odile Versois.

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