Frankenstein (Whale)

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Frankenstein (1931) de James Whale

Le professeur Frankenstein et son assistant Fritz courent les cimetières pour déterrer les morts fraîchement enterrés dans le but de réaliser le grand œuvre de Frankenstein : créer un être vivant à partir de morceaux de cadavres.

 

Son ami Viktor et sa fiancée Elizabeth sont inquiets pour sa santé mentale : il passe sa vie dans son laboratoire et ne supporte plus rien ni personne. Après des semaines de travail, Frankenstein réussit à insuffler la vie à la créature monstrueuse qu’il a fabriquée. Mais le monstre qui  a été doté par Fritz et à l’insu de Frankenstein du cerveau d’un assassin psychopathe se révolte contre les humains et contre le dégoût, le mépris et le sadisme qu’il leur inspire. Il réussit à s’échapper et tue plusieurs personnes.

En Juin 1816, dans la villa Deodati à Cologny, près de Genève, John William Polidori et Lord Byron eurent la visite du poète Percy Shelley et de sa toute jeune maîtresse Mary Wollstonecraft Godwin qui deviendra sa femme après le suicide de sa première épouse à la fin de la même année.

Une nuit d’orage, Lord Byron raconte une histoire de vampire et Mary, celle d’un savant qui va tenter de recréer un être vivant à partir de cadavres.

De la première histoire, Polidori tira un assez mauvais roman assez court qui s’appelait The Vampire. De ce roman, Bram stoker écrivit en 1897 Dracula.

L’histoire de Mary Shelley eut une toute autre destinée : elle devint un très grand roman, un classique de la littérature anglaise.

Et ces deux histoires horrifiques, aux destins si différents, se retrouvèrent, curieusement, « gémellisés » au cinéma. La Universal décida de porter à l’écran les deux romans presque simultanément. Le scénariste Garrett Ford se chargea des deux adaptations et Bela Lugosi devait incarner à la fois le vampire et la créature du savant.

Tod Browning réalisa Dracula et la mise en scène de Frankenstein fut confiée à James Whale. Bela Lugosi, refusant de troquer la cape du célèbre vampire contre le physique repoussant de la créature, refusa le rôle du même coup et James Whale trouva son interprète à la cantine de la Universal : c’était un comédien anglais du nom de William Henry Pratt qui se fera connaître sous le nom de Boris Karloff. Lugosi reprendra dans le troisième opus (Le Fils de Frankenstein de Rowland V. Lee) le rôle d’Igor qui succède, dans la série, à Carl incarné ici par Dwight Frye.

Et lorsqu’il reprendra le rôle du monstre, ce sera beaucoup plus tard et par besoin d’argent, dans des productions très inférieures au film de Whale qui, lui, n’a rien de déshonorant, mais serait plutôt moins bien que sa suite La Fiancée de Frankenstein et très inférieur au roman de Mary Shelley, joyau de littérature anglaise du 19^ème siècle.

Et c’est peut-être le problème du film par rapport au Dracula de Tod Browning : il est plutôt mieux, mais vient de plus loin, tant il est plus difficile d’adapter un grand livre.